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1978 par DJ Pone

J'ai eu le plaisir et l'honneur de longuement interviewer DJ Pone par le passé. Et il y a quelques mois, à l'automne, j'ai été contacté par sa maison de disques pour réaliser un nouvel entretien, préalable à la sortie de son nouvel album, 1978.

Ce sont habituellement des choses que je refuse de faire, préférant ma petite liberté de chroniqueur musical aux arcanes des maisons de disques. Par le passé, j'avais fait une seule exception pour Arm, dont je signais le communiqué de presse. Au final, c'était plus une chronique aérienne de son œuvre qu'un objet de communication à destination de la presse, mais ça m'allait bien comme ça. J'ai été payé en vinyles et, ça aussi, ça m'allait parfaitement.

Pour Ponard, j'ai aussi accepté. Parce que j'ai beaucoup d'admiration pour le parcours, pour la personne, et aussi pour ses engagements, tenus avec une pudeur que je respecte. Même si j'ai dit "oui" tout de suite à cette sollicitation, le fait que cet album touche quelque chose de plus électro qui n'allait pas rentrer en conflit avec ce que je peux faire pour l'Abcdr m'a aidé. Bon, en même temps ces derniers mois, je ne fous pas grand chose pour l'Abcdr. 6 ans de coordination éditoriale et projet, un livre, un jeu, des podcasts, une expo photo, je crois que j'ai besoin de souffler. :)

J'ai donc réalisé un long entretien avec Pone. Celui avait un objectif : balayer de façon exhaustive sa carrière et la toile d'araignée culturelle qui peut être tissée à partir de son parcours. Comme le DJ l'a expliqué récemment à la RTBF : "Je m’aperçois qu’aujourd’hui il y a toute une génération qui a la vingtaine et qui ne sait pas qui je suis. Et c’est tout à fait normal. J’ai envie d’aller chercher des plus jeunes avec mon disque, ce pour quoi je fais des petites piqûres de rappel, même si ici ce n’est pas un reportage à la Orelsan. Je trouvais que c’était bien de resituer certaines choses. Même dans mon label, je pense qu’il y a des gens qui découvraient que j’avais été DJ pour untel ou untel."

La carrière de Pone est en effet tentaculaire. J'ai eu grand plaisir à mener cette longue discussion. Mais j'ai aussi apprécier "lâcher prise" (pour reprendre une expression à la con très en vogue) sur mon propre travail, puisque celui-ci allait finir condensé en une série de courtes vidéos de quelques minutes. Moi qui généralement ne fait pas de formats courts, j'ai trouvé intéressant de voir comment la matière première que j'avais produite avait été remodelée afin de s'adresser à un public plus large, et donc forcément moins au fait. J'ai apprécié le résultat.

Pour retrouver ces vidéos, c'est ci-dessous. Et pour écouter 1978, c'est chez votre disquaire ou sur les infâmes plateformes d'écoute en ligne pour ceux qui s'en servent.

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