Les débris au fond du lit
Qui demande que l’on fasse jouir son empire,
De courbes qui rendent muets, qui effacent les dires,
D’une peau sur lesquelles ses dernières phalanges viendront périr.
Et puis il y a ce soleil qui une seule fois, à son réveil, a récité un sonnet,
Qui secouait dans sa main les lendemains en les faisant tinter comme de la petite monnaie.
Et il y a eu ce graffiti sur le mur, un bref pense-bête,
« Tu me manqueras cet hiver » te disait-il en faisant cligner les paupières des esthètes.
Et enfin il y aura ces débris que tu essaies encore de noyer au fond de ton lit,
Ces envies tombées comme du rêve pilé et venues s’accrocher à tes nuits,
Des verres vides dans lesquels tu guetteras l’oubli,
De tous ces travers auxquels tu n’auras plus rien à reprocher maintenant qu’ils se sont évanouis.
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Janvier
Janvier, le soleil avait eu la nausée devant les espoirs engloutis par la rosée. Janvier, la nuit miaulait, minaudait, au milieu des étoiles dans l’horizon violet. Quand au petit matin les cernes de jadis apparurent sur le visage des souvenirs…
Loin des faubourgs
Je m'en vais à la sortie de la ville, Peloter quelques collines.